samedi, septembre 10, 2005

Les effets pervers de la RDI : la Retraite à début indéterminé

Les différentes réformes de la retraite laisse apparaître une chose presque évidente :
À l'heure d'aujourd'hui, personne ne sait quand il pourra se permettre de se mettre à la retraite avec une rente descente.

Ainsi, la retraite n'est plus une fatalité !
Conjuguons cela, à un contexte excessif en terme de réduction de coût, dû à un libéralisme inconscient et à très courte portée et on obtient cela :
  • Le contexte des investissements à moyen et long terme dans les sociétés et dans la société en général se réduit comme peau de chagrin chaque jour. Les budgets recherches et développements sont les premiers à disparaître. Les postes dit de bien être aux salariés sont réduits au maximum : service généraux, moyens informatiques, qualité de travail. Alors quant aux salaires, n'en parlons même pas.

  • Les seniors, qui craignent de plus en plus leurs mises à l'écart, accentuent ces phénomènes par excès de zèles (« Dans mon service, pas besoin d'embauche », « Un ordinateur renouvelé tous les 6 ans est parfaitement acceptable », etc.) et font échos aux politiques à très court terme, sachant leur sortie proche.

  • Mais surtout, pour confirmer aux yeux de l'entreprise leur indispensabilité, ils s'accaparent de boulets, dont ils se gardent bien de transmettre les clefs. Et pire, ils risquent de ne jamais transmettre les clefs, pour ne pas se donner tord a posteriori et pour prouver jusqu'à l'ultime fin, qu'ils sont indispensable. Peut être même, comptent-ils monnayer, sous forme d'un parachute, la transmission de leurs savoirs !

Or il se trouve que les baby boomer sont on-ne-plus près de la retraite (à partir de 2006) et que leur départ risque bien dans certaines entreprises de faire d'énorme dégats (plus de 25% des cadres ont plus de 50 ans et cette proportion augmente).
Ca fait peur !